Verdir son patrimoine en investissant dans des parcelles de forêts
Investir dans les bois et forêts permet de diversifier son patrimoine tout en bénéficiant d’avantages fiscaux non négligeables.
De plus en plus d’investisseurs cherchent à donner un sens à leurs placements, allant au-delà de la simple rentabilité financière. Parmi les options disponibles, les forêts peuvent être de bonnes candidates car elles font partie de la famille des actifs durables et bénéfiques sur le plan environnemental. En outre, ce type d’investissement offre des avantages fiscaux attractifs. Explications.
Comment investir ?
Il est possible d’investir dans des parcelles de forêts « en direct ». Toutefois, pour espérer devenir propriétaire, il faut s’armer de patience. En effet, seulement 1 % des forêts privées changent de propriétaire chaque année, principalement en raison de la fragmentation des forêts françaises. Pour trouver des parcelles, il peut être opportun de faire appel à des experts forestiers, de parcourir les annonces en ligne d’agences spécialisées ou des plates-formes (Forêt Patrimoine, La forêt Bouge…). Des spécialistes de l’investissement rural comme Agrifrance peuvent également être consultés.
Autre manière d’investir, plus simple : acquérir des parts de groupements forestiers d’investissement (GFI). Concrètement, ce sont des sociétés civiles qui ont pour objet de constituer, de gérer et de conserver un ou plusieurs massifs forestiers. Contre un apport en capital, les investisseurs reçoivent des parts sociales représentatives du patrimoine du GFI. La valeur d’une part, quelques dizaines d’euros, tient compte de deux facteurs : la qualité intrinsèque de l’actif forestier (situation géographique, climat, surface, nature du sol, âge, qualité des arbres…) et l’actif financier net du GFI (liquidités, trésorerie disponible).
Mais attention, compte tenu de la nature des actifs, il faut envisager ce placement de capitalisation sur le long terme (12 ans au minimum).
En fonction des conditions du marché et de la valorisation des actifs, les GFI peuvent servir des revenus (issus notamment de la vente de bois) pendant la période de détention des parts. On estime à environ 2 % nets de frais de gestion leur rendement annuel.
À noter : l’investisseur a toujours la possibilité de revendre ses parts de GFI. Généralement, la société de gestion du GFI organise un marché secondaire qui permet la rencontre entre vendeurs et acquéreurs. Ce qui ne signifie pas pour autant que l’investisseur pourra, lors de la cession, récupérer l’intégralité de sa « mise de départ ».
Des avantages fiscaux à la clé
Investir dans des parts de GFI permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 25 % du prix de leur acquisition, retenu dans la limite annuelle de 50 000 € pour une personne seule et de 100 000 € pour un couple. Attention toutefois, pour bénéficier de ces avantages fiscaux, il faut s’engager à conserver ses parts pendant au moins 5 ans.
Pour les investissements réalisés « en direct », le dispositif Defi-forêt permet, sous conditions, aux particuliers de bénéficier d’un crédit d’impôt dont le taux est fixé à 25 % des dépenses éligibles, retenues dans la limite annuelle de 6 250 € pour les personnes seules et de 12 500 € pour les personnes mariées ou pacsées, soumises à une imposition commune. Dans ce cadre, l’investisseur devra prendre un engagement de conservation des parcelles de 15 ans. En outre, sous conditions, la valeur des parcelles détenues en direct ou celle des parts de GFI est exclue de l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière.
Avantage supplémentaire, les donations ou transmissions par succession de bois et forêts ou de parts de groupements forestiers sont exonérées de droits de mutation à titre gratuit à hauteur des 3/4 de leur valeur. Condition sine qua non, elles doivent avoir été détenues pendant au moins 2 ans avant leur transmission par donation ou succession.
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