Comment payer moins d’impôt sur le revenu en 2026 ?

Procéder à certains investissements cette année vous permettra d’alléger votre feuille d’imposition l’année prochaine.
Un certain nombre de dispositifs vous permettent de bénéficier d’avantages fiscaux en contrepartie de dépenses réalisées ou d’investissements effectués dans des secteurs clés de l’économie tels que l’immobilier ou les PME. Voici un tour d’horizon des principaux dispositifs que vous pouvez utiliser pour réduire le montant de votre impôt sur le revenu en 2026 au titre des dépenses que vous engagerez cette année.
Investir dans l’immobilier
Le dispositif Denormandie permet aux particuliers qui investissent dans un bien immobilier ancien en vue de le louer, et qui effectuent des travaux d’amélioration, de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. Étant précisé que le logement ancien doit être situé dans une commune :
En outre, le logement doit faire l’objet de travaux destinés à améliorer la performance énergétique du logement d’au moins 30 % (20 % pour les logements faisant partie d’un habitat collectif). Sachant que les travaux devront représenter au moins 25 % du coût total de l’opération.
Pour bénéficier du dispositif Denormandie, le propriétaire du logement doit s’engager à le donner en location nue à titre d’habitation principale à une personne autre qu’un membre de son foyer fiscal. Étant précisé que cet engagement de location doit être pris pour une durée de 6, 9 ou 12 ans. Des conditions de plafonds de loyers et de ressources du locataire étant également exigées.
Si ces nombreuses conditions sont remplies, le bailleur peut bénéficier d’une réduction d’impôt qui est calculée sur le prix de revient d’au plus deux logements, retenu dans la limite d’un plafond de 5 500 € par m² de surface habitable et sans pouvoir dépasser la limite de 300 000 € par contribuable et par an.
À noter que le taux de la réduction varie en fonction de la durée de l’engagement de location pris par le bailleur. Il est ainsi de 12 % pour un engagement de 6 ans, de 18 % pour un engagement de 9 ans et de 21 % pour un engagement de 12 ans (23 %, 29 % et 32 % en outre-mer).
Investir dans les bois et forêts
Un investissement dans des parcelles de forêts peut vous permettre de réaliser des économies d’un point de vue fiscal. Toutefois, pour espérer devenir propriétaire, il faut s’armer de patience. En effet, seulement 1 % des forêts privées changent de propriétaire chaque année, principalement en raison de la fragmentation des forêts françaises.
Pour investir plus facilement, il est toutefois possible de se tourner vers des groupements forestiers d’investissement (GFI). Concrètement, il s’agit de sociétés civiles qui ont pour objet de constituer, de gérer et de conserver un ou plusieurs massifs forestiers. Contre un apport en capital, les investisseurs reçoivent des parts sociales représentatives du patrimoine du GFI. Des parts qui permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % du prix de leur acquisition, retenu dans la limite annuelle de 50 000 € pour une personne seule et de 100 000 € pour un couple.
Attention toutefois, pour bénéficier de ces avantages fiscaux, il faut s’engager à conserver ses parts pendant au moins 5 ans. En outre, sous conditions, les 3/4 de la valeur des parts de GFI sont exclus de l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière. Avantage supplémentaire, sous conditions, les donations et les successions comportant des parts de groupements forestiers sont exonérées de droits de mutation à titre gratuit à hauteur des 3/4 de leur valeur.
Investir dans les PME
Pour réduire la note fiscale, vous pouvez également investir dans des parts de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou de fonds d’investissement de proximité (FIP). Ces fonds ayant vocation, respectivement, à prendre des participations au capital de PME européennes ou à œuvrer en Corse ou en outre-mer.
Les versements ouvrent droit, sous réserve notamment de conserver les parts du fonds pendant 5 ans, à une réduction d’impôt égale à 18 % de leur montant, taux majoré à 25 % (sous réserve de publication d’un décret) pour les FCPI et à 30 % pour les FIP agréés entre le 1
Une réduction d’impôt peut vous être accordée lorsque vous effectuez des versements au titre de la souscription au capital de certaines PME non cotées soumises à l’impôt sur les sociétés (dispositif IR-PME), à condition de conserver les titres reçus en échange de l’apport pendant 5 ans. Des versements qu’il est possible de réaliser directement ou indirectement, via une société holding.
Normalement fixé à 18 %, sous des limites annuelles de versements, le taux de la réduction d’impôt est maintenu à 25 % au titre des souscriptions au capital de sociétés foncières solidaires réalisées en 2024 et 2025 (à partir du 28 juin 2024 pour les entreprises solidaires d’utilité sociale). En outre, le dispositif IR-PME est étendu aux souscriptions en numéraire réalisées entre 2024 et 2028 au capital de jeunes entreprises innovantes (y compris les JEC à partir du 1
Dans ce cadre, la réduction d’impôt est toutefois plafonnée à 50 000 € sur la période 2024-2028.
Au-delà de ce panorama des avantages fiscaux les plus courants, sachez qu’il existe bien d’autres solutions de défiscalisation, et notamment des investissements plus sophistiqués tels que les investissements outre-mer, Loc’Avantages ou encore le dispositif « Malraux ». Souvent performants, ils doivent cependant être maniés avec précaution. D’autant plus qu’ils ne peuvent pas toujours se cumuler.
Si vous êtes tenté d’aller plus loin dans votre démarche, n’hésitez pas à contacter le Cabinet.
Épargner pour sa retraite
Pour se constituer une épargne retraite supplémentaire, il est possible de souscrire un Plan d’épargne retraite individuel (PERIN). Outre ses avantages en termes de performance et de souplesse, ce produit d’épargne bénéficie d’un régime fiscal qui se veut incitatif.
Ainsi, les versements ouvrent droit à une déduction de l’assiette de l’impôt sur le revenu. En effet, en cas de versements volontaires, les sommes peuvent être déduites du revenu global de l’assuré, ou de son revenu professionnel s’il est travailleur non salarié (TNS). Une déduction des versements qui s’effectue dans la limite des plafonds disponibles.
Il s’agit toutefois d’une option puisque l’assuré peut choisir de ne pas profiter de cet avantage fiscal à l’entrée afin de bénéficier d’une fiscalité plus douce à la sortie.
@ 2025 - Auteur : La Rédaction