Le secteur du luxe : des investisseurs plus sélectifs
Les groupes de luxe ont contribué aux récents records du CAC 40, mais leurs performances sont devenues plus hétérogènes et les investisseurs plus exigeants.
Le luxe français a encore des atouts à faire valoir dans une économie mondiale ralentie, après le formidable rebond de la demande qui a suivi, en 2021 et 2022, la fin des restrictions sanitaires.
La défiance des investisseurs
L’année 2023 s’est révélée plus heurtée pour les KHOL, à savoir Kering, Hermès, L’Oréal et LVMH qui représentent le secteur au sein du CAC 40. En Bourse, ces sociétés ont suscité la défiance des investisseurs à partir de la mi-2023, et ce pour plusieurs raisons, dont la forte hausse des taux d’intérêts (elle pèse mécaniquement sur la valorisation des affaires de croissance), avant que la fin de ces resserrements monétaires ne déclenche leur rebond en novembre et décembre. La faiblesse de la reprise économique en Chine et l’essoufflement de la demande aux États-Unis ont aussi alimenté la défiance. Exceptionnelle encore au 1
En effet, dans les périodes plus difficiles, les consommateurs et, donc les investisseurs, privilégient le luxe dit intemporel, celui d’Hermès par exemple, par rapport au luxe « créatif » pour reprendre la formule utilisée par François-Henri Pinault, le PDG de Kering, au sujet de sa filiale Gucci. La marque française bénéficie d’une clientèle fidèle et à fort pouvoir d’achat tandis que la griffe italienne est plus exposée aux effets de mode et aux consommateurs sensibles à l’inflation.
Le dernier trimestre est déterminant
La Bourse s’est focalisée sur les croissances affichées au 4
Les principales valeurs du secteur | ||
Valeurs | Évolution sur 1 an | Évolution sur 5 ans |
Interparfums | -10,6 % | +83 % |
Hermès International | +35 % | +316 % |
Kering | -23,2 % | +11,2 % |
L’Oréal | +19,9 % | +100 % |
LVMH | +8,9 % | +180 % |
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