Faut-il déclarer une assurance-vie au notaire lors d’une succession ?
Dans le cadre d’une succession, les bénéficiaires d’une assurance-vie, héritiers par ailleurs, peuvent se poser la question de l’opportunité de dévoiler l’existence d’un tel contrat au notaire.
Au décès de l’assuré, le bénéficiaire d’une assurance-vie peut s’adresser à l’assureur pour percevoir les capitaux. Une opération qu’il n’a, en principe, pas besoin de signifier au notaire chargé du règlement de la succession de l’assuré. En principe seulement, car dans certains cas, ne pas le tenir informé pourra avoir des conséquences fâcheuses. Illustrations.
L’assuré a réalisé des versements après l’âge de 70 ans
Après la 70
Les montants transmis via l’assurance-vie sont importants
Rien a priori n’interdit à un épargnant de détenir une partie importante de son patrimoine via une assurance-vie pour en faire « profiter », au moment de son décès, un ou plusieurs bénéficiaires désignés parmi les héritiers ou non.
Mais attention, priver les héritiers réservataires de leurs droits successoraux en utilisant cet outil peut conduire à un conflit. Pour éviter cette situation, la loi les protège en leur ouvrant une action judiciaire basée sur la notion de primes manifestement exagérées. Ce recours ayant comme finalité de remettre en cause la transmission du capital et de réintégrer, au sein de la succession du défunt, soit la partie excessive, soit la totalité des primes versées. Parallèlement, l’administration fiscale peut qualifier les primes versées de donation indirecte. Afin d’éviter une situation conflictuelle et une perte des avantages liés au régime de l’assurance-vie, il peut être utile d’interpeller le notaire sur l’importance de la valeur du contrat par rapport à celle de la succession.
@ 2022 - Crédit photo : La Rédaction